À la recherche des Sino-québécois

Récemment, j’ai eu des conversations plutôt intéressantes avec mon entourage au sujet de la sortie du film.  La réaction est unanime: « il y a d’autres communautés chinoises à l’extérieur de Montréal? »  Et oui!  Avant de travailler sur ce projet, j’en ignorais même l’existance!

Montréal, ville cosmopolite où vivent un melting pot de gens de toutes origines… 

On peut tout simplement rester dans la ville et on aurait presque l’impression d’avoir fait le tour du monde.  Il y a la Petite Italie et Little Portugal, Parc-Extension où se trouve une importante population d’origine indienne; puis il y a aussi les communautés grecque, portugaise, latina plus concentrées dans certains quartiers de la ville que d’autres, et bien entendu LE Quartier chinois et ses satellites autour du métro Guy-Concordia, dans Ville St-Laurent et Brossard.

Lorsque les réalisateurs Malcolm Guy et William Ging Wee Dere me chargèrent d’effectuer la  recherche initiale de ce projet, retracer les personnes d’origine chinoise s’avérait donc facile dans la grande ville.

Québec, ville fortifiée et berceau de l’Amérique française

Au début, les seules pistes que je tenais, provenaient de Malcolm et de William.  Ils me présentèrent tout d’abord à Walter Chi-Yan Tom, un avocat réputé de Montréal.

Me Tom est arrivé très jeune au pays, dans la ville de Québec plus exactement.  C’est là qu’il a grandit et qu’il fit ses études en droit à l’Université Laval.  Puis il dû déménager, faute d’emploi et élu domicile à Montréal où il y réside toujours.  Toutefois, il a gardé des liens avec des membres de l’ancienne communauté chinoise, maintenant éparpillée aux quatre vents.  Pourtant, certains sont restés et ce fut mon point de départ.

Photo de Doris Ng Ingham

Ancien édifice abritant la défunte Association de la Ligue nationale chinoise sur la rue St-Vallier à Québec, seul vestige au coeur d’un quartier chinois vibrant aujourd’hui disparu

 

Conjointement à cela, je farfouillais sur le web à la recherche d’autres informations lorsque je suis  tombée sur le site LeChinois.ca du sinophile Michel Parent qui fit l’objet d’un article dans Le Devoir.  Je l’ai donc contacté.  Après quelques échanges de courriels et de coups de téléphone, je le rencontrai en personne à Québec.  Il est une encyclopédie d’information sur l’histoire québécoise des Chinois et me la raconta avec grand enthousiasme. Mais il m’a également ouvert les yeux sur un tout nouvel univers: celui de la nouvelle vague d’immigration originaire de la Chine continentale et de ses personnages extrêmement diversifiés.

Puis il y a le reste du Québec…

Trouver des gens d’origine chinoise hors de Montréal fut un défi bien intéressant à relever.  Au début, c’était comme chercher un grain de riz dans un tas de neige pour ne pas dire chercher une aiguille dans une botte de foin!  C’est que cette population est peu connue au-delà des frontières de la région métropolitaine, voire de la ville de Québec.  Elle se dissimule dans le décor, car elle est sensiblement plus petite de taille et se fond davantage avec la population locale.  Il a donc fallut faire fondre la neige dans un tamis pour récolter ce grain de riz. Puis là, on s’est rendu compte qu’il y avait en fait plusieurs.

De fil en aiguille, après maintes détours et de cul-de-sac, et avec l’aide de précieux collaborateurs dans les régions, j’ai repéré des chinois vivant dans des endroits reculés de la Montérégie et des Cantons-de-l’Est, puis dans des régions éloignées comme en Abitibi, dans la Côte-Nord, dans le Bas-St-Laurent et en Outaouais.  Mais je ne gâcherai pas la surprise en disant plus!

« Être chinois au Québec » va à la rencontre de certains membres de cette population méconnue et aux racines si diversifiées.  Bethany Or et Parker Mah, nos deux Sino-québécois d’adoption, sont allés les visiter dans leur ville respective.  Je vous invite à les suivre.  Ils vous feront voir le Québec comme vous ne l’auriez jamais vu auparavant, c’est garanti!  Vous apprendrez  davantage sur leur histoire, leur adaptation au Québec, leurs réfléxions sur la vie dans la province et plus.

Voilà un avant-goût de ce qui vous attend le 15 février prochain à 19h au Centre communautaire et culturel chinois de Montréal, histoire d’attiser votre curiosité.  Bon visionnement!

 

 

 

2 réflexions sur « À la recherche des Sino-québécois »

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