Être minoritaire dans une minorité dans une minorité dans une minorité dans une majorité

Que c’est complexe les langues…  Mais que c’est riche aussi!  Prenons par exemple le cas du français, il n’existe pas un français, mais des français!  Le français québécois est riche d’un éventail d’expressions et de mots qu’on ne trouvera pas nécessairement dans le reste de la Francophonie.  Quelquefois, il arrive que deux personnes de langue française ne se comprennent pas.  Par exemple, un Québécois qui séjourne à Paris modifierait peut-être son accent et son vocabulaire pour que son interlocuteur puisse le comprendre, et vice-versa.  Même au sein de la Francophonie canadienne, on entend des variantes du français qui peuvent en étonner plus d’un, comme le cas du Chiac ou des accents tels que ceux du Saguenay, de Québec, l’accent franco-ontarien, etc.

Maintenant, imaginez le cas avec le chinois.  Il n’existe pas un chinois, mais des chinois, que nous appelons des dialectes.  En Chine, il en existe une centaine et elles sont pratiquement des langues en soi.  Un Chinois de Pékin ne comprendra pas nécessairement un Chinois de Guangzhou à moins qu’ils ne parlent un dialecte commun, un peu comme un Allemand qui parlerait à un Français:  la sonorité est complètement différente.  Dans le cas de la Chine, la solution du gouvernement fut de faire adopter le mandarin comme langue officielle à toute la population, le mandarin étant la langue la plus parlée dans le pays, mais particulièrement concentrée dans le nord.  Ça, c’était en 1955. Continuer la lecture