Être chinois à Ottawa

We saw the first rough-edit version of the film yesterday, and worked all day to craft it into its final version. The film is funny, profound, disturbing and beautiful all at once. Congratulations to editor Meiyen for all her hard work and fabulous results!

After the screening, Parker and I sat down to begin scripting our voice-overs. Here’s a little excerpt – maybe you’ve had some similar experiences growing up?

Growing up Chinese in Ottawa

I was always swinging back and forth, like a pendulum, about my Chinese identity. At a young age, I idealized the notion of school (so not surprising that I’m a teacher now!), even setting up a classroom in our basement to “teach” my brother, my “student”. I begged my mother to go to school, but at the age of 3, the only one available to me was Chinese school, so she enrolled me.

At the age of 5, I began French immersion, and so I learnt all three languages at once – though English eventually won out as my dominant language. From time to time, I yearn for the Cantonese proficiency I had as an infant – I spoke better Cantonese then than I do now! With Chinese school on Saturday mornings, Chinese cultural activities on Saturday afternoons, Chinese church on Sunday mornings, and dim sum Sunday afternoons, it’s perhaps not surprising that I felt a disconnect with who I was the rest of the week, which was extremely “Canadian”.

In my early childhood, I actively rejected everything Chinese, eventually quitting Chinese school, but also disliking playing with Chinese children, and correcting my parents’ English. This was all from a place of shame and embarrassment.

Once a teenager, the pendulum swung the other way, because as all teenagers do, I wished to be different and special. One way of being special was to be exceedingly Chinese, and so I brought chopsticks to school to eat lunch with, I became intensely interested in Buddhism (my career goal was to become a Buddhist nun), and talked to my friends about what little Chinese culture I knew about.

Pendulum swings again on visit to China

The pendulum swung again when my mom brought me to China for the first time after high school, when I met my grandmother and extended family for the first time, and visited our ancestral village. I was very impressed by the collective nature and agricultural systems of our village (for the same environmental reasons I still have today, I think), but overall, the trip left me with a sense of disquiet, because I didn’t feel accepted by Chinese, even my own family members, who said I was “dark” and “fat”, not helping my already fragile teenage self-esteem.

The next year, I was accepted to many universities, but deliberately chose the one I knew would have the fewest Chinese people: Trent University in Peterborough, Ontario.

The pendulum only centered itself when I started to recognize my experience in different cultural products such as Giant Robot magazine and Wong Kar-Wai’s films – these gave me a sense of pride in being second-generation Chinese. Eventually, I put two-and-two together and realized that it’s pretty unusual to grown up the way I did, and that my real place, where I felt most comfortable, was within the Chinese community in Montreal, and that’s where I belonged.

I hope the film will provoke a similar reaction in people whose pendulums are swinging, and that recognizing themselves in these stories will give some inner peace.

identité québécoise v.s. identité hongkongaise, des ressemblances?

J’ai déjà partagé cette photo sur facebook mais elle m’interpelle tant que je ressens le besoin d’écrire quelque chose sur notre blog.

En revenant de mon voyage à Hong Kong, une idée s’est confirmée davantage dans mon esprit. Je me dois de parler le cantonais autant que possible, la langue cantonaise fait partie de mes racines, il est crucial pour moi de revenir à mon origine et cultiver mes connaissances dans cette langue qui est si riche et irremplaçable.

Cet homme occidental tient une pancarte qui dit, ‘les étrangers soutiennent aussi le cantonais (en gros), les Hongkongais parlent le cantonais, repars dans ton village si tu ne le comprends pas.’

Même si je ne suis pas d’accord sur le ton de rejet de cette phrase qui sonne raciste, je suis pour cette cause.

J’ai toujours pensé que la situation à Hong Kong ressemble à celle du Québec- on parle une autre langue que le mandarin, on est une région administrative spéciale  (HKSAR= Hong Kong Special Administration Region), on a une identité beaucoup plus ambigüe que nos voisins à Shenzhen par exemple, on a même notre monnaie unique pour Hong Kong!

Les Québécois se battent pour conserver la langue française et cette problématique vient juste de commencer à toucher aux Hongkongais et aux Cantonais. Malheureusement, les Hongkongais ne sont pas encore conscients de ce danger. Le fait est que, les Hongkongais parlent toujours anglais avec tous les Occidentaux, même si ceux-ci les abordent en cantonais.  Plus grave encore, ils parlent anglais entre eux et même avec leurs enfants; Leurs enfants, à l’âge de 3 ans, apprennent le mandarin à l’école. La tendance est de leur faire passer des concours de lectures de poésie en anglais et en mandarin, jamais en cantonais. Pourquoi? Le cantonais n’est pas valorisé puisque ce n’est pas la langue officielle de Chine?

Je n’ai ni l’intention d’être rigide ni de forcer tous les étrangers à apprendre le cantonais mais les faits s’avèrent que les étrangers à Hongkong ne sont pas capables d’apprendre la langue  faute de support du peuple local. J’ai envie de crier, ‘ C’est fini la colonisation! Réveillez-vous! Manifestez-vous!’ La colonisation s’est terminée il y a déjà 14 ans, pourquoi les Hongkongais continuent à accepter toutes ces inégalités au détriment même de leur racine dont la langue cantonaise fait partie intégrale?

Selon moi, les Hongkongais et les Chinois sont un peuple soumis. Le Confucianisme nous apprend à respecter ou plutôt être soumis à nos parents, nos aînés et nos professeurs. La Chine, elle nous apprend que le gouvernement est nos parents. Voyez-vous le cercle vicieux?

La mentalité hongkongaise et la mentalité québécoise pour moi sont chacune à une extrémité opposée. Cette dernière conserve sa langue et son identité à un tel point que se créent des xénophobes parmi la société; et la première ne sait pas encore valoriser sa culture et sa langue de sorte que les Hongkongais, un jour, en viendront à perdre leur identité.

Je trouve qu’après être retournée de mon voyage, j’ai confirmé davantage une ou plusieurs choses en moi, ce sont mes racines, je me sens plus enracinée. Cela m’a fait penser à ce que disait Lya Wu à Québec, elle avait mentionné durant l’entrevue qu’elle ne se sentait pas bien dans sa peau malgré son intégration réussite au Québec, elle ne comprenait pas la raison au début mais au fil des ans, elle s’est aperçue que la cause était l’absence de ses racines. Je suis d’accord avec elle, nous devrions tous prendre conscience de nos racines et à la fois planter de nouvelles graines dans nos jardins, mais je tiens à rajouter que nous devons quand même, de temps en temps, revenir à ces racines qui sont le point de départ de nos identités.

Un club social Sino- Québécois?

Moi, je suis partante.

Acheter un petit chinois à 25 sous

Medaillons-les petits chinois

http://lechinois.com/contact/michel_parent.htm

Québec City’s Michel Parent, our “œuf” (blanc à l’extérieur, jaune a l’intérieur), told us about buying Chinese babies for 25 cents when he was in school in the 50’s and 60’s.  The first introduction to the Chinese for a generation or two of Québécois school children was « acheter les petits chinois à 25 sous. » This must have influenced their thinking about the Chinese. This may also account for why so many Québécois families adopt Chinese babies. The adoptive parents may have encountered the « buying Chinese babies » sentiment in school or through their parents who « bought » babies. Today it’s not cheap to « buy a Chinese baby. » The processing fee and other expenses will cost over $20,000.

BTW, it was the same French Catholic school system that did not permit most immigrants children to enroll into French schools. They were forced to go to the English Protestant school system where we did not get the chance to « buy » Chinese babies. That is why most of us from that generation survive here on high school French.

Here are some blog postings from people who were school kids during the period of « buying Chinese babies. »

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 Petits Chinois de la Sainte-Enfance

 

 Dans les années 1960, les missionnaires venaient visiter les écoles et nous parlaient de la pauvreté dans certains pays. Ils nous montraient ces petites images colorées et nous parlaient de toute la richesse que nous avions la chance d’avoir. Pourtant, le Québec des années Soixante n’était pas des plus riches. J’ai travaillé durement chaque semaine pour avoir droit d’acheter une de ces fameuses images. Plus on en avait, plus on était de bons catholiques…

http://laussivieille.blogspot.com/2009/10/petits-chinois-de-la-sainte-enfance.html

Quelques sous afin d’acheter un petit chinois…

Aujourd’hui nombreux et riches, les petits chinois pourraient sûrement nous acheter!

Par contre, à une époque pas si lointaine, ils servirent de prétexte afin de venir en aide à la Sainte-Enfance. Combien de jeunes écoliers ont acheté, pour vingt-cinq sous, des petits chinois ???

Texte en collaboration avec Denise Fournier

Adrienne Sirois se souvient : « On avait chacun son petit chinois sur un carton. Il tenait par un fil et il devait monter des marches. A toutes les fois que l’on donnait un sou, notre chinois montait… ça coûtait 25 cents pour se rendre jusqu’en haut!« 

Les jeunes, dont Adrienne Emond, se privaient afin de faire monter les échelons à leurs petits protégés : « On se privait de gommes pour acheter les petits chinois. […] il faut dire qu’il n’y avait que les plus fortunés qui donnaient vingt-cinq cents… car nous, c’était rare qu’on avait autant d’argent.« 

C’était en fait une première sensibilisation au tiers-monde, les jeunes se retrouvaient parrains ou marraines d’un enfant défavorisé sur un autre continent et pouvaient même avoir l’impression de faire vivre un petit chinois pour 25 cents… alors qu’en fait, il en fallait bien davantage pour leur venir en aide… et que ces actions se multiplient encore et encore…

Les jeunes du temps ont toujours eu la ferme conviction que l’argent ainsi versé allait directement aux petits chinois qu’ils avaient baptisés. Le tout peut sembler très naïf à l’aube de l’an 2000 mais dans les années 40 et 50…

Une bonne façon de démontrer sa générosité… mais encore une fois, les moins nantis ne pouvaient suivre la cadence…

http://www.portneuf-sur-mer.ca/ecole.pdf

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Petits Chinois et mitraillettes

Dans les années 1950-1960,  à l’école primaire, on pouvait acheter pour 25 cents une image d’un enfant du Tiers-Monde auquel on donnait un prénom. On disait « acheter un petit Chinois ». C’était l’oeuvre de la Sainte-Enfance qui servait à financer les missions en Chine et en Afrique, notamment. Les enfants disaient « petit Chinois d’Afrique » quand l’image représentait un petit Africain.

C’était génial comme marketing. L’idée était de créer un besoin chez les enfants, qui aiment bien collectionner des images, pour qu’ils convainquent leurs parents de financer les missions.

Ma mère disait : « ils vont prendre cet argent-là pour s’acheter des mitraillettes et venir nous mettre des chaînes aux pieds ». Un prétexte pour ne pas payer ? J’en ai quand même acheté et la prophétie maternelle ne s’est pas réalisée : je n’ai pas encore de chaînes aux pieds. Quoique, à la vitesse à laquelle la Chine augmente ses dépenses militaires, ça finira peut-être bien par arriver. Mais c’est une autre histoire.
J’ai trouvé la photo des quatre petits Chinois sur ce site.

http://leflneur.blogspot.com/2011/09/mitraillettes-et-petits-chinois.html